Photo Henri Perrot
Photo Henri Perrot

 

 

 

LE DOMAINE DE CHAMARANDE

 

 

L'enquête qui consiste à tenter de répondre à la question : Qu'est-ce que ça veut dire, « penser à quelqu'un » ? est aussi une recherche à envisager à partir du territoire précis où s'inscrit le Domaine départemental de Chamarande. Même si cette interrogation peut risquer sa vie propre ailleurs, il est important pour moi de ne pas l'en séparer.

 

La superficie du parc (98 hectares), son ouverture 365 jours par an et la gratuité de son accès en font le plus important jardin public du département de l'Essonne et l’un des plus vastes d’Ile-de-France. Le Domaine, qui comprend un château (et ses dépendances) ainsi qu'un parc est situé au creux d'une vallée forestière, dans un territoire agricole, frontière entre la zone la plus densément peuplée de France et le milieu rural, un écosystème multiple et en mutation, doté d'une assise patrimoniale et historique forte.

 

 

  • « Etre un domaine »

Le terme domaine dérive du classique latin dominicum, dominium, demenum, demanium, de dominus, avec l'influence possible de manu. Le mot indique qu'il s'agit de biens, de droits ou de revenus qu'un personnage contrôle, utilise ou possède directement, dont il est le maître, le seigneur ou le bénéficiaire direct.

Le domaine a une signification particulière en biologie, en biologie moléculaire, en mathématiques, sur internet. Surtout, le domaine fait preuve d’un sens particulièrement pertinent dès lors qu’on le rapproche de l’oikos grec, un ensemble de biens et d'hommes rattachés à un même lieu d'habitation et de production, une « maisonnée », le sujet même de l’écologie.

 

 

  • Repères historiques

Avant qu’il ne devienne départemental (par adjudication entre 1978 et 1980), le Domaine de Chamarande aura représenté, tout au long du XXème siècle, un lieu d’expérimentation et d’utopies. Ce fut d’abord le foyer originel du mouvement scout en France, avec son école des cadres et ses grands rassemblements ; ensuite, à partir de 1957, le laboratoire d'Auguste Mione et des idéaux de coopérative ouvrière de production ; et, malgré sa déliquescence, le groupement d’associations dans les années 70/80.

Fin 1998, un rapport d’orientation (rédigé par la « mission Chamarande ») met en avant que le Domaine – qui fut donc en son temps d’une grande modernité – se doit de « renouer avec la création artistique contemporaine à partir de son cadre naturel ». L’objectif est alors de retrouver cette dynamique pour ne pas figer le Domaine dans une logique exclusivement conservatoire.

En mai 2001, l’Assemblée départementale adopte un projet artistique et culturel pour Chamarande.

Aujourd'hui, le Domaine renferme la collection du Fonds d'Art Contemporain 91, constituée de près de 300 œuvres, ainsi que le fonds d'Archives du département de l'Essonne.

 

 

 

www.chamarande.essonne.fr